COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Paris, le 12 mars 2019, 17h35

L’exercice 2018, après un premier semestre contrasté, fait apparaître en définitive une stabilité du résultat par rapport à 2017 – hors exceptionnel lié à la sortie de l’Iran et une hausse du ROC de 6 %.

Différents paramètres ont affecté l’activité 2018, mais le socle représenté par les activités distribution et support et services de Rubis Énergie , hors Haïti et Madagascar (75 % du ROC Groupe) a connu une bonne progression de son ROC (+ 13 %), tandis que l’activité stockage (12 % du ROC Groupe) a enregistré un retrait de 33 %, pénalisée par de multiples facteurs externes : géopolitique régionale impactant les flux de la région Nord-Irak, absence de contango affectant tant l’activité en Turquie qu’en France, position concurrentielle temporairement affectée en Normandie, difficulté de navigation sur le Rhin et fiscalité environnementale défavorable par rapport à l’Allemagne réduisant le transit dans la région est.

Enfin, si la situation politique, économique et sociale en Haïti et à Madagascar a entravé la pleine contribution des deux filiales acquises en 2017, les résultats 2018 laissent toutefois apparaître un multiple d’acquisition global du résultat net de 13 fois.

RÉSULTATS CONSOLIDÉS AU 31 DÉCEMBRE 2018

Le Groupe enregistre un ROC en progression de 6 % (stable à périmètre constant) :

• Rubis Énergie bénéficie d’une hausse des volumes distribués de 12 % (+ 1 % à structure constante) avec des marges unitaires en progression de 2 %. Les volumes Europe ont été affectés par une climatologie défavorable, tandis que la fiscalité environnementale sur les filiales France a pesé lourdement sur les résultats. La dynamique commerciale et les gains de parts de marché ont permis néanmoins de générer une croissance du ROC de 8 % (+ 2 % à périmètre égal) ;
• Rubis Support et Services enregistre une forte augmentation de sa marge brute (+ 33 %) pour des volumes traités atteignant 1,6 million de m3, grâce notamment à l’élargissement de son activité dans la zone Afrique. Ses résultats sont en forte croissance (ROC : + 37 % et + 25 % à périmètre constant). Les résultats de la raffinerie de Martinique (SARA) sont en progression de 6 %, en ligne avec l’application du décret régulant sa rentabilité ;
• Malgré une excellente activité en zone Nord Europe (+ 13 %) et dans le stockage France hors pétrole (+ 16 %), Rubis Terminal a été pénalisée par la chute de son activité en Turquie (- 71 %) – forte baisse des flux pétroliers en provenance de la région Nord-Irak et absence de contango, phénomène ayant également affecté l’activité pétrole en France (- 14 %). Au total, le ROC de la branche est en recul de 33 %.

La sortie contrainte d’Iran et de partenariats en Inde en liaison avec les sanctions US, a généré une perte de 15 MEUR après impôt. Corrigé de ce facteur exceptionnel, le résultat net part du Groupe atteint 270 MEUR, stable (+ 2 %) par rapport à 2017.

Ces résultats, obtenus dans un environnement contraignant, témoignent de la solidité du modèle Rubis, avec une structure de risque particulièrement fragmentée.

La situation financière du Groupe en fin d’exercice reste solide avec un ratio d’endettement net rapporté au résultat brut d’exploitation de 1,39.

Bilan résumé

ANALYSE DU MOUVEMENT DE LA POSITION FINANCIÈRE NETTE DEPUIS LE DÉBUT DE L’EXERCICE

La capacité d’autofinancement est en retrait de 3 % pour atteindre 386 MEUR.

Le besoin en fonds de roulement est stable représentant 10 % du chiffre d’affaires. La réception d’une cargaison de brut durant la dernière semaine de décembre a généré un besoin de trésorerie exceptionnelle de 32 MEUR (augmentation du BFR) portant la variation du BFR à 81 MEUR sur l’exercice.

En matière d’investissements, on notera principalement :

• Rubis Terminal : 55 MEUR répartis entre maintenance et améliorations sur les différentes plateformes (31 MEUR), le solde (24 MEUR) en accroissement de capacités à Rotterdam (chimie), Turquie (fiouls), Strasbourg (chimie) et Dunkerque (bitume) ;
• Rubis Énergie : 116 MEUR se répartissant sur les 26 filiales ou succursales du pôle et correspondant à des mises à niveau d’installations (terminaux, stations-service), des accroissements de capacité (bouteilles, réservoirs, terminaux ou stations) ou rachat d’installation ou de fonds de commerce, tels la reprise d’un fonds de commerce de distribution de bouteilles GPL à la Barbade ou la construction d’un dépôt d’importation au Suriname pour y démarrer une activité de distribution de fiouls ;
• Rubis Support et Services : 59 MEUR concentrés sur la raffinerie SARA (28 MEUR) et l’investissement dans un nouveau bitumier remplaçant le Maroni pour 24 MEUR.

L’augmentation des fonds propres de 159 MEUR comprend l’augmentation de capital de 86 MEUR liée au paiement du dividende en actions (payé à hauteur de 48,2 % en titres), des tirages sur lignes de capital (67 MEUR) et la souscription annuelle au plan d’épargne entreprise réservée aux salariés (6 MEUR).

Les acquisitions nettes d’actifs financiers comprennent les rachats à Repsol d’actifs de distribution de GPL aux Açores et à Madère ainsi que de 25 % de KenolKobil, société de distribution de produits pétroliers cotée au Kenya. À l’issue de l’offre publique lancée début 2019, Rubis est en voie de détenir 97,6 % du capital et une opération de retrait obligatoire de la cote sera lancée prochainement.

PERSPECTIVES

Les premières semaines de l’exercice 2019 ont témoigné d’une bonne dynamique globale. Le Groupe est confiant dans sa capacité à continuer de générer de la croissance organique et à poursuivre sa politique d’acquisitions.

Dans cette perspective, il sera proposé à la prochaine assemblée d’augmenter de 6% le dividende unitaire pour le porter à 1,59EUR.

Le Collège de la Gérance, qui s’est réuni le 11 mars 2019, a arrêté les comptes de l’exercice 2018 ; ces comptes ont été approuvés par le Conseil de Surveillance du 12 mars. Un rapport avec une certification sans réserve est en cours d’émission par les Commissaires aux comptes.

Prochain rendez-vous :

Chiffre d’affaires du 1er trimestre le 13 mai 2019 (après Bourse)